Encore un merveilleux film pour enfants (et pour adultes, ô combien!), qui s'est malheureusement ramassé dans les grandes largeurs aux États-Unis, son propre pays. C'est à croire qu'il n'y a pas de salut en dehors des deux grosses maisons spécialistes du genre, Disney et Dreamworks. C'est vraiment regrettable. Espérons que ce Géant magnifique sauvera sa peau de métal en Europe où il jouit d'une excellente presse.
Dans l'Amérique des années 50, Hogart, un petit garçon élevé par sa mère veuve se prend d'amitié pour un drôle de robot, gigantesque, tombé là par hasard. Mais la peur de l'inconnu dresse alors les bien-pensants contre l'inoffensive créature...
Il est vrai que situer l'action d'un dessin animé en pleine guerre froide et y montrer sans complaisance la paranoïa gouvernementale qui prévalait alors était assez gonflé. Si toute l'histoire des États-Unis est émaillée d'épisodes peu reluisant, force est de constater que ce pays n'a jamais eu peur de l'autocritique littéraire ou cinématographique. Le problème n'est pas là. C'est bien le marketing qui est en cause, il suffit d'avoir en tête le savoir-faire envahissant mais diablement efficace de chez Disney, qui transforme chaque essai en fabuleuse machine à dollars. Vous ferez honneur au vieux continent en vous précipitant avec vos enfants ou ceux des autres voir le Géant de fer.
Nicolas Kissling